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LISTE DES PRÉVOTS DE MONTREUIL
ET DE LEURS LIEUTENANTS (1)



L'histoire de la prévôté de Montreuil a été trop bien étudiée par M. Tierny pour que nous ayons la pensée
d'y revenir. Mais, avant de publier la liste des révôts et de leurs lieutenants, nous avons cru intéressant de donner
un aperçu général des prévôtés, des fonctions de leurs officiers et de citer les principales ordonnances les
concernant.

ORIGINE DE LA PRÉVÔTÉ

Les auteurs ne sont pas d'accord sur la date de l'institution de la prévôté de Montreuil (2).

D'après sa couturne, dont nous possédons une copie manuscrite du XVIIe siècle, cette prévôté aurait été
créée en 1225. Par le traité de Chinon, Marie, comtesse de Ponthieu, abandonna définitivement à la France le
comté de Montreuil, qui devint alors sans retour une enclave du bailliage d'Amiens et qui forma par la suite sous
son bailli, une prévôté dont le ressort comprenait la ville et le comté de Guînes, la ville et le comté de Saint-Pol, les
villes de Thérouanne, Hesdin, Aire et Saint-Omer (3).
Les manuscrits de Pagès confirment cette version. et ajoutent « qu'en 1225, Simon de Dammartin, qui avait
épousé Marie, comtesse de Ponthieu, fille et héritière du comte Guillaume, se joignit avec le roy d'Angleterre
contre le roy de France. S'étant trouvé à la bataille de Bouvines en 1214, ledit roy de France banit hors de son
royaume le comte, qui se réfugia en Angleterre et perdit ainsi son comté de Ponthieu, confisqué par Philippe
Auguste. La comtesse Marie cependant demeurant à Abbeville avec ses enfants, ne receut rien des revenus de
son comté de Ponthieu, tant que ledit Simon son mari vécut. Mais quand il fut mort, elle obtint cette grâce du
Roy, qui lui accorda la main levée aux conditions que tant que pour elle que pour ses enfants, elle perdrait,
quitterait, céderait et transporterait à sa Majesté la ville et la prévosté de Dourlens, la ville, comté et prévosté de
Monstereul et la ville et prévosté de Saint-Riquier, qui appartenait audit Simon de Dammartin mort en Angleterre.
Le roy joignit et annexa ensuite la juridiction de ces trois prévôtés au baillage d'Amiens, les ayant retirées et
séparées de la sénéchaussée de Ponthieu, lesquelles devinrent subalternes et sujectes du baillage d'Amiens. »
D'autre part, dans l'Histoire du droit français, de Laferrière sur le tableau des prévôtés dépendantes du domaine
propre de la couronne avant les conquêtes de 1203 sur Jean sans Terre, nous trouvons la prévôté de Montreuil.
Elle serait donc antérieure même à cette date, puisqu'elle figure dans le compte général de 1203.
M.Tierny croit que c'est vers 1188, quand Philippe-Auguste dota Montreuil de sa charte communale, que
cette ville devint le siège d'une prévôté royale dépendant du bailliage d'Amiens(6). Nous nous rangeons à son
avis. Les comtes de Montreuil avaient dès 1100 leurs vicomtes(7).

LIMITES DE LA PRÉVÔTÉ DE MONTREUIL

Les limites de la prévôté ont varié suivant les époques.
La plus grande partie de la seigneurie de Ponthieu formait le bailliage d'Amiens et la prévôté de Montreuil
était comprise dans ce bailliage.
Elle avait pour limites, au sud, la rivière d'Authie, et se trouvait donc comprendre une partie du comté de
Ponthieu ; à l'ouest, la mer depuis l'embouchure de la Canche jusqu'à celle de l'Aa; à l'est, les limites varièrent
beaucoup avec les époques.
Au commencement du XIVe siècle, la prévôté de Montreuil s'accrut d'une partie de celle de Doullens; elle
eut alors dans son ressort Hesdin et une partie du comté de Saint-Pol.
Pendant les guerres de François 1er, elle perdit de son importance. Mais, le 25 janvier 1538, par lettres patentes
du roi, le bailliage d'Hesdin et une grande partie du comté de Saint-Pol, redevinrent du ressort du siège de
Montreuil, comme cela avait lieu avant les guerres.
Au moment de la rédaction des coutumes en 1507, cette justice comprenait :
La ville de Montreuil, les comté et ville de Boulogne et de Guines, les villes et châtellenies de Saint-Omer,
d'Hesdin, d'Aire en partie et les ville et cité de Thérouanne.

PRÉVÔTÉS A FERME ET PRÉVÔTÉS EN GARDE

A l'origine, les prévôtés royales et seigneuriales étaient des charges vénales(8). Sous prétexte d'affermer les
droits domaniaux, elles étaient ordinairement mises à l'enchère, tous les deux ans, par les baillis et les sénéchaux,
auxquels pourtant il était défendu de les vendre à leurs parents ou à des nobles(9). On assignait des rentes sur les
prévôtés comme sur des fermes(10). Cet usage donna lieu à des vexations et à des abus sans nombre, et, sous
Saint-Louis, il fut interdit de bailler à ferme les charges de prévôt, qui devinrent en garde, c'est-à-dire avec des
officiers nommés par le roi et temporaires.
M. Tierny nous apprend qu'en 1285, le jour de la Toussaint, les comptes pour la prévôté de Montreuil
donnaient un produit net de 78 livres 18 sols 8 deniers. Au moment du traité de Bretigny, elle rapportait cinq à six
cents livres, mais elle en avait valu treize cents.
Le sceau de cet office, en 1378, était affermé trente livres par an au profit du roi, et « la notairie et office
des lettres et obligations qui se passaient soubz le scel de ladite prévôté, par devant les auditeurs du roy à ce
commis, étaient aussi affermées au profit du roy en la value de quinze livres par an ou environ ».
Une ordonnance royale du 23 mars 1302(12), autorisa la mise aux enchères des prévôtés « à personnes
fidèles et capables, non à clercs ni usuriers »; une autre du 20 avril 1309(13) décida qu'elles seraient baillées à
ferme, « a ouyes de paroisses et aux enchères », et les revenus des prévôtés et l'ensemble des émoluments avec la
justice constituèrent la prévôté(14).
Louis le Hutin accorda au bailli d'Amiens, en 1315, que, dans l'étendue de son bailliage, les prévôtés ne
seraient pas affermées pour plus de trois ans et que ceux qui les auraient une fois affermées ne pourraient pas les
tenir par la suite.
Une ordonnance du 25 février 1318 émet le voeu que les prévôtés soient baillées en garde.
Par des lettres en date de juin 1319, le roi Philippe V, dit le Long, défendit de vendre des prévôtés aux
nobles et aux acheteurs de ces charges d'avoir des associés. Elles devaient être vendues pour une année et sans y
comprendre les rentes et les revenus du domaine.
Par une ordonnance royale de mars 1356, les prévôtés ne furent plus affermées parce que les fermiers
exigeaient des droits exorbitants, mais elles furent données en garde par le conseil des gens du pays et du pays
voisin(15).
Des lettres de Philippe de Valois, le 4 juin 1537, défendent de comprendre dans le bail des prévôtés aucun
domaine, droits d'aubaine droits de forfaiture, etc., et enjoignent aux baillis d'en compter à part.
Par leurs ordonnances de 1346, 1349 et 1356, les rois Philippe de Valois et jean le Bon essaient d'abolir
l'affermage des prévôtés; mais une ordonnance du 4 septembre 1357 les remet en ferme, car « le remède est trop
onéreux pour le fisc, qui voit toujours les frais de garde absorber la recette, quand on fait l'épreuve de
l'administration directe ». Cette même ordonnance règle les fonctions des prévôts.
Une ordonnance du 7 janvier 1407, pour faire cesser les plaintes contre les prévôts-fermiers, mit les
prévôtés en garde et la chambre des comptes fut chargée de nommer les prévôts avec le concours du grand
Conseil et du Parlement(16). Ces officiers devaient être choisis parmi ceux qui demeuraient dans les lieux mêmes
ou dans le voisinage. Les lettres de ces élections et de ces fixations de gages furent données par les membres du
Conseil et expédiées par les greffiers de la Chambre des comptes(17).
Par des lettres de juillet 1493, les prévôtés ne furent plus baillées à ferme, mais elles durent être exercées
par des gens lettrés et bons coutumiers(18), toujours nommés par le Roi. La forme des élections des prévôts est
donnée par lettres royales de 1498.

ATTRIBUTIONS DES PRÉVÔTS

Etablis à la place des comtes(19), quand ceux-ci se furent rendus propriétaires et seigneurs de leur
gouvernement, les prévôts étaient dans le nord, comme les bayles dans le midi(20).
A l'origine, ils avaient deux fonctions bien distinctes : celle de receveur du domaine royal et celle d'officier de
justice.

RECEVEURS DU DOMAINE ROYAL

Comme receveurs, ils étaient préposés à la perception des droits domaniaux et de ceux du roi, et ils étaient
chargés de recevoir les droits de la terre, les revenus provenant des métairies, fours, moulins, prés, rivières, étangs,
marchés, halles, étaux, sceaux, greffe, tabellionnage, etc(21). Ils touchaient tantôt directement comme fermiers,
tantôt pour le roi comme gardes de la prévôté.
Les revenus de la cité et des provinces étaient reçus par leurs mains. Ces revenus furent mis en régie, puis à
bail et les prévôts dans ce dernier cas s'en rendirent adjudicataires. Ainsi comme magistrats ils prononçaient des
amendes et comme fermiers directs ou associés des adjudicataires du fisc, ils en touchaient le produit (22).
Faire rentrer les revenus du seigneur et du roi, tel est donc le rôle du prévôt au XIIe siècle. Il en est
autrement deux siècles plus tard, car cet officier tombe sous l'action directe et la surveillance du bailli (23).

Au XIIe siècle à Montreuil, le domaine du roi comprenait entre autres, le droit d'arrivage sur tous les grains
vendus et achetés dans la ville et dans la banlieue; des redevances payées par la Ghilde, un droit de tonlieu,
certaines rentes en deniers et en poules. Tous les revenus du roi étaient centralisés entre les mains du prévôt; outre
qu'il avait la garde du château, il exigeait la prestation des services féodaux en temps qu'il veillait au paiement des
redevances. Mais son action s'étendait aussi à toute la prévôté. Dans l'étendue de cette prévôté, la plus
importante de ses attributions, au point de vue fiscal, était le droit de régale, qu'il exerçait au nom du roi sur
l'évêché de Thérouanne et sur les abbayes (24).
De même que les établissements de main-morte, les communes étaient sous la sauvegarde royale et placées
dès lors sous la tutelle du bailli et du prévôt (25).

OFFICIERS DE JUSTICE

Comme les viguiers, vicomtes, châtelains de ville, lieutenants des ducs et des comtes (26), les prévôts
étaient moyens justiciers et ils avaient commandement et juridiction, sauf le droit de vie et de mort dans le cas de
condamnation entrainant la peine capitale (merum imperium) (27). Ils furent subrogés aux comtes comme juges en
dernier ressort, exerçant la justice au nom du Roi, sur les biens possédés en propre par le souverain et formant son
domaine privé (28) ; ils
jugeaient les causes entre sujets non privilégiés, comme les baillis.
Pour rendre la justice, ils appelaient auprès d'eux des assesseurs ou jugeurs et « gens suffisants », dont le
nombre fut fixé par Philippe-Auguste à quatre pour les prévôtés ordinaires et à six pour celle de Paris (29).
L'autorité des prévôts était considérable à l'origine, mais au point de vue judiciaire, elle fut amoindrie par
l'existence du jury et l'institution des baillis (30).
Le prévôt de Montreuil tenait chaque semaine « seige royal au chasteau de Montreuil. » Les plaids duraient
ordinairement de trois à quatre jours. Le prévôt faisait crier les assises et y faisait appeler par les sergents les
hommes qui, devaient juger à Montreuil (31).
L'appel du jugement du prévôt était porté devant le bailli (32).
Un très grand nombre d'ordonnances royales ont été rendues pour les prévôts. Nous nous contenterons d'en
citer quelques-unes pour ne pas sortir du cadre de notre travail.
En dehors des ordonnances de décembre 1254, 1256 et 1270 sous saint Louis, celle de Philippe-le-Bel du
23 mars 1302 est une des plus importantes, puisqu'elle fixe aux prévôts les règles qu'ils doivent observer dans
l'administration de la justice.
« Les prévôts, dit-elle, doivent prêter le serment de ne rien donner à leurs supérieurs, à leurs femmes, à
leurs enfants, à leurs domestiques, à leurs parents, à leurs amis, ou à ceux qui sont à leur service Comme les
baillis, sénéchaux et autres juges, ils exerceront réellement leurs offices et n'auront aucun lieutenant, si ce n'est en
cas de nécessité, de maladie ou pour quelque cause nécessaire « qu'il leur conviendra absenter ». En ce cas, ils
seront tenus de retourner « tantôt après la cause cessante et mettront juge jusqu'à leur dit retour, qui soit
preudhomme, non mie avocat, ni autre que ce soit empêché d'autres grantes besognes ne charge damis, car ils
respondroient de leurs méfaicts (33). »
Dans une autre ordonnance de 1303, le Roi interdit aux prévôts de faire acte de juridiction. Ils jugeront les
affaires civiles en première instance (34).
Par celle du 17 mai 1315 (35) les prévôts, comme les baillis et autres justiciers royaux ne pourront
emprisonner aucune personne ni l'exécuter en ses biens sans condamnation ; ni saisir ni exploiter les fiefs des
seigneurs inférieurs, quand ils seront « en foy », ni appeler « personne à leurs droits, s'il n'y a mort, affolure, ou cas
dont mort doive s'en suivre ». Il ne sera pas permis aux prévôts de « oster les criminels des prisons des seigneurs
justiciers, parce que les criminels détenus se seront servis des mots à tort et sans cause ». Les justiciables détenus
pour crimes et renvoyés absous dans la justice de leurs seigneurs, ne pourront plus être inquiétés par les prévôts
royaux.
Par celles des 25 février et I3 février 1328, les fonctions de prévôts durent être exercées par des laïcs (36),
et les prévôts, sergents et autres officiers occupèrent leurs offices en propres personnes (37).
Nouvelle ordonnance qui enjoint aux prévôts de visiter leurs ressorts, le 22 juin 1349 (38).
Les sénéchaux et prévôts et leurs lieutenants ne doivent ni entendre ni examiner les témoins, ni commettre
leurs clercs pour cette fonction, mais nommer des commissaires bons et suffisants et dont les parties conviendront
entre elles, si cela se peut, 15 février 1345 (39).
Par l'ordonnance d'octobre 1351, le prévôt ne doit être ni parent ni allié du juge dont il relève, ni nommé
par lui (40).
L'article 21 de l'ordonnance du roi Jean en 1355, veut que nul ne puisse être bailli, sénéchal ou prévôt dudit
lieu où il est né (41).
Un des articles de celle de 1356 (42) exige que les baillages inférieurs et les prévôtés soient vendus à
temps, ou se donnent à ferme pour une année comme tous les revenus du roi (43).
Les prévôtés, sont mises à ferme et les attributions des prévôts sont réglées le 4 septembre 1357.
Les principaux articles de cette ordonnance sont ainsi conçus : les baillis donneront à ferme les prévôtés et
les receveurs feront donner caution aux prévôts fermiers et devront rendre compte du prix de la ferme; tous les
trois ans les baillis devront faire une enquête sur la conduite des prévôts. - Pour les obligations imposées aux
prévôts, les principales sont les suivantes : ils n'ont pas le droit de donner des lettres aux changeurs, ils ne pourront
faire de commerce ni personnellement ni par des personnes interposées ni être associés à des commerçants; ils ne
pourront sans juste cause tirer les prisonniers des prisons des hauts justiciers, et s'ils le font, le parlement y
apportera remède comme les baillis, les prévôts feront donner caution aux sergents et officiers, afin que les parties
que ceux-ci auront vexées, puissent recouvrer les pertes qu'elles auront souffertes. Et s'ils ne font pas donner
caution aux sergents et que ceux-ci n'aient pas assez de biens pour réparer le dommage qu'ils ont fait aux parties,
ils seront tenus à leur place.
Par une ordonnance de juin 1361, le roi veut que les prévôts soient quelquefois fermiers de tous les revenus
royaux de leurs prévôtés.
Des lettres royales du 15 novembre de la même année défendent aux baillis et sénéchaux de s'attribuer la
juridiction des prévôts de leurs baillages ; leur ordonnent de recevoir dans leurs assises les plaintes qu'on fera contre
les dits prévôts et contre leurs sergents, et de faire jurer aux prévôts de leur district d'observer les ordonnances sur
les monnaies (44). Si d'après l'ordonnance du 20 juillet 1367, un prévôt fait assigner devant lui une personne et que
le bailli ou autre juge supérieur de ce prévôt, trouve que cette assignation n'est pas fondée en justice, « il donnera
des dommages et intérêts à la personne injustement assignée, à moins que le procureur du roy ne se joigne au
prévôt et ne se rende partie contre elle. Si l'assignation est trouvée fondée en justice, on condamnera la personne
qui s'en est plainte aux dommages et intérêts contre ce prévôt. Si un prévôt fermier est trouvé incapable d'exercer
ses fonctions, le bailli ou juge supérieur fera rendre la justice par d'autres personnes capables, aux dépens du prévôt
(45).
Dans un des articles suivants, cette ordonnance fixe le montant des sommes auxquels le prévôt aura droit.
« Il ne pourra prendre que le prix ancien et accoutumé des actes judiciaires qu'il scellera et qu'il expédiera aux
parties (46).
Par une ordonnance de septembre 1376, les prévôts auront la juridiction « sur les bois appartenants à des
particuliers et qui sont soumis aux droits de tiers et danger, situés dans l'étendue de leurs ressorts. Ils y percevront
les droits qui appartiennent au roy, et ils en rendront compte (47) ».
Cette ordonnance s'appliquait principalement aux bois et forêts de la province de Normandie.
Le roi s'occupe des abus et maléfices commis par les prévôts en février 1388.
Le 28 mars 1395, sont réglées les fonctions et les obligations des prévôts envers le bailli et envers les
justiciables, et leur nombre est réduit (48).
Des lettres royales de septembre 1402 établirent la juridiction des prévôts sur les bois.
« Les maîtres des eaux et forêts ne pourront plus connaître des affaires qui regardent le domaine du roy, en
l'absence des juges royaux et du procureur du roy ; les vicomtes, les prévôts et autres juges royaux auront la
juridiction sur les bois appartenants à des particuliers, situés dans l'étendue de leurs ressorts et ils recevront les
droits qui appartiennent au roy et ils les remettront aux receveurs. Cependant les maîtres des eaux et forêts en
connaîtront, quand ils seront sur les lieux ou qu'ils pourront le faire sans causer d'incommodité aux parties (49). »
L'ordonnance de juillet 1493, dans l'article 73, ordonne aux baillis, juges et prévôts de « ne commettre en aucun
siège de leur juridiction, qu'un lieutenant général et un particulier, sans en commettre plusieurs, comme a été fait
par ci-devant et qui a donné lieu à plusieurs inconvénients et maux, lequel lieutenant particulier toutefois n'aura
puissance au dit siège qu'en l'abscence du lieutenant général ».
Par l'article 60 de celle de mars 1498, les élections des prévôts furent réglées (50), et il fut ordonné que ces
officiers seraient élus dans l'auditoire des baillages, sénéchaussées et autres sièges en présence des baillis,
sénéchaux, avocats et procureurs du roi auxdits baillages et sénéchaussées. Ils devaient jurer n'avoir aucune
intelligence avec les fermiers des prévôtés d'après l'article 61 (51).
Un édit du 19 juin 1536, établit les fonctions et compétences des prévôts (52). Un second édit du 23
novembre 1539, porte que les officiers royaux seront tenus de résider au siège de leur juridictions avec défense de
s'absenter sans permission, sous peine de privation de leurs offices (53). Un troisième édit du 28 avril 1555 (54),
régla la juridiction des juges prévotaux et présidiaux, et la compétence respective des baillis et sénéchaux et des
prévôts et châtelains fut établie, par une déclaration royale de juin 1559 (55).
Les prévôts avaient leurs sceaux, dont ils scellaient les actes. Nous devons à l'amabilité de M. BOITEL,
membre de la commission des Antiquaires de la Morinie, le plaisir de donner la reproduction de quelques sceaux
dans ce travail, et nous le remercions de son obligeance.
En raison de l'étendue considérable de leur juridiction, les prévôts de Montreuil avaient leurs lieutenants, qui
apparaissent dans les actes de la seconde moitié du XIVe siècle(56 ).
Le premier lieutenant qui nous soit connu est Colin Li Sauvage en juin 1335.
Ces officiers les remplaçaient non seulement à Montreuil, mais aussi dans d'autres villes importantes. Nous
trouvons, en effet, le 8 octobre 1488, Colinet Stert, lieutenant du prévôt de Montreuil en la ville d'Hesdin (57) .
Guillaume de Fromantel est qualifié le 9 avril 1537, lieutenant du prévôt de Montreuil en la ville et cyté de
Thérouanne et pays environ pour le roy notre sire (58), et dans une minute des notaires du 6 juin 1572, il est fait
mention de Balthazar aux Aigneaulx, qui devait être aussi lieutenant à Thérouanne dans la première moitié du XVIe
siècle.
Les prévôts avaient aussi leurs sergents qui étaient nommés par eux avant 1315, et qui devaient transmettre
leurs ordres et leurs décisions. Mais sur des plaintes nombreuses et pour favoriser les habitants du baillage
d'Amiens, une ordonnance royale de 1315, voulut qu'à l'avenir « il n'y eût plus d'autres sergents que ceux qui
seraient nommés par le roi et ses baillis et que les prévots n'en établiraient plus (59) ». Les sergents étaient aussi
chargés des prises et ajournements et autres fonctions diverses.

COUTUMES DE LA PRÉVÔTÉ

Montreuil, comme toutes les prévôtés, avait ses coutumes.
En 1457, Charles VII voulut. que celles de France fussent rédigées par écrit.
Les coutumes de Montreuil durent être révisées en 1467, sur l'ordre du duc de Bourgogne, car dans un
manuscrit du Bristich Museum, on lit : « A tous ceulx que ces présentes lettres verront, Anthoine, seigneur de
Crèvecoeur, conseiller et chambellan de mon très redouté seigneur, monseigneur le comte de Charolois, bailli
d'Amyens pour le roi notre sire, par mondit seigneur le comte, salut. Savoir faisons que pour mettre et tenir la
prevoté de Montreuil et le pays a lenviron en bon ordre et justice et adfin de relever la prévoté des exactions et
charges extraordinaires, nous par l'advis et délibération des conseillers et avocats du roi notre dit sire et de mon dit
seigneur de Charolois et autres conseillers et practiciens notables, assisteurs avoeuc nous ès assizes dudit
Montreuil tenues par nous ce mois d'apvril er de may l'an. mil IIIIC LXVII, après Pasques, avons renouvellé et
fait, faisons et renouvellons les ordonnances et statuts d'assizes cy-après déclarées (60)
Ces voeux malheureusement ne furent pas remplis et sous Charles VIII, une seule coutume, celle du
Ponthieu, fut faite conformément aux ordres du roi. Sous Louis XII celles d'Amiens sont rédigées, puis celles de
Montreuil présentées par Nicolas de Bours, lieutenant général au baillage sontsignées le 24 avril 1507 au château
(61).
Ces coutumes n'étant pas trouvées en dûe forme, les états de la prévôté de Montreuil furent de nouveau
convoqués, et une nouvelle rédaction fut apportée, approuvée et signée le 14 août 1507, en présence « desdits
états, des gens et officiers du roi et de tous les conseillers au siège. » Ces coutumes comprirent 135 articles. Mais
la prévôté de Montreuil devait être bientôt supprimée après avoir fonctionné pendant près de six siècles, car les
états d'Orléans réunis au mois de janvier 1561, décidèrent que la justice exercée sous deux degrés de juridiction
serait dorénavant et à mesure des décès des prévôts, baillis et leurs lieutenants, placée sous un seul degré. Ils
voulurent aussi que « les juridictions de prévôts et de baillis fussent jointes et unies ».

SUPPRESSION DE LA PRÉVÔTÉ

Conformément à cette décision, au décès de Me Paul Fleur de Montaigne, la juridiction de la prévôté de
Montreuil, fut jointe et incorporée en juin 1561 à celle du bailli d'Amiens et Jehan de Coulomby, lieutenant général
à Montreuil, réunit les fonctions de prévôt à celles de lieutenant général (62).
Les lettres « d'abolissement » de la prévôté furent lues, publiées et enregistrées au siège royal de Montreuil,
au jour des plaids ordinaires, et toutes les causes qui étaient pendantes au siège de la prévôté furent « traitées et
conduites devant le lieutenant général de cette ville (63). »

I


PRÉVOTS (64)

(1280-1560)

1280juilletBauduin Le Clerc de Waben (65)
1296novembreSimon Monnequin (66).
13182 janvier..Pierre de la Marlière (67).
1322avant le 16 février Jehan de Mailly, dit Servins (68).
1323avant le 3 juillet. Jehan de Mailly (69).
1323 Jehan du Bos ou du Bois (70).
132430 juillet.Jehan du Bos (71).
132610 marsLe même (72).
1329février et avril.Jacquemes de Sains (73).
1331octobre.Le même (74).
1336mardi après St-Denis.Guillaume de Bontecourt (75).
13433 septembreFremin Cointrel (76).
13467 avril.Hues de Warluzel (77).
134713 septembre.Le même (78).
135020 septembre.Jehan du Fresne(79).
1352le 1er mai.Le même (80).
13534 mars.Jehan du Fresne, le fils (81).
1356janvier et mars.Le même (82).
13568 juin.Le même (83).
13668 janvier.Jehan de Quessebronne (84).
-10 juin.Le même (85).
136711 avril.Le même (86).
13729 février.Bernard de Wail (87).
137614 Mai.Mahieu de la Vacquerie (88).
137712 février.Le même (89).
1378juin.Le même (90).
1380Jehan Warin (91).
13839 avril.Jehan de Mortaigne (92).
13849 novembre.Jehan Warin ou Wavrin (93).
13855 juillet.Le même (94).
138629 août.Le même (95).
138723 avril.Le même (96).
-28 avril.Le même (97).
1388Le même (98).
13909 mars.Colart de Boves (99).
1391Nicolle de Saissy (100).
1392 24 juil. et 5 août.Colart de Boves (101).
- 24 août.Le même (102).
1393 9 septembre.Ernoul de le Motte (103).
-19 décembre.Le même (104).
1394 8 juillet.Le même (105).
-6 octobre.Le même (106).
-10 et 22 décemb.Le même (107).
1396 24 mars.Le même (108).
- 22 novembre.Le même (109).
1397 19 juin.Le même (110).
139926 février.Colart de Montawis (111).
140013 mars.Le même (112).
14018 janvier.Le même (113).
1402 19 décembre. Le même (114).
1403 février.Le même (115).
-27 octobre.Le même (116).
140411 avril.Le même (117).
-juillet et août.Le même (118).
140524 août.Le même (119).
-28 décembre.Le même (120).
14063 novembre.Jehan bastard de Renty, chevalier,
seigneur de Clercy (121).
140714 août.Colart Danel (122).
141028 février.Colart de Montawis (123).
141118 juilllet.Denis le Carbonnier, écuyer (124).
1415 avant février.Colart de Gamaches (125).
-3 avril.Jehan de Contes, dit d'Esquirre, écuyer
(126)
1416 août et 17 sept. Jehan Gherbode ou Guerboede (127)
14192 avril.Jehan Erembaut (128).
- 3 octobre.Le même (129).
1420Le même (130).
142117 juillet.Le même (131).
142218 février.Le même (132).
142612 mars.Le même (133).
143313 juillet.Jehan Gommer, écuyer (134).
143514 fév. et déc.Colart Erembaut (135).
14384 octobre.Robert Le Vasseur (136).
144124 juin.Guillaume de le Porte (137).
1460Porrus de Hodic (138).
1461David le Burier (139).
1469Le même (140).
1471Le même (141).
147330 juillet.Le même (142).
1474 30 juillet. Le même (143).
1476 12 septembre. Le même (144).
14774 décembre.Le même (145).
147826 juillet.Le même (146).
1480Pierre Hourdel, dit Porrus (147).
148214 septembre.Le Même (148).
148327 octobre.Le même (149).
-29 novembre.Le même (150).
148521 mars.Nicolas Darques (151).
148618 janvier.Pierre Hourdel, dit Porrus (152).
14922 juillet.Jehan de Hodicq (153).
149330 octobre.Robert de la Pasture, sieur de la
Pasture (154).
1494 Le même (155).
1497février. Le même (156).
150114 décembre.Le même, licencié ès lois (157).
-21 février.Le même (158).
150518 juillet.Le même (159).
150617 novembre.Le même (160).
150725 août.Le même (161).
150814 mars.Le même (162).
-21 juin.Le même (163).
1510Guillaume Goffeste, licencié ès lois (164).
-29 mars.Jehan de Lespinoy, licencié ès loi (165). 151122
avril.Le même (166).
-5 décembre.Le même (167).
-3 février.Le même (168).
15123 mai.Le même (169).
15166 novembre.Le même (170).
15171er mars.Gilles d'Ostrel (171).
151811 février.Le même (172).
15201er mars.Le même (173).
152227 octobre.Gilles d'Ostrel, licencié ès lois (174).
1524Le même (175).
1525Le même (176).
152730 mars.Le même (177).
1531Le même (178).
1533Le même (179).
1534-1543Le même (180).
1545 21 avril.Paul Fleur de Montaigne (181).
1560Le même (182).


LIEUTENANTS DES PRÉVOTS

(1335-1560)

1335juin et juillet.Colin Li Sauvages (183).
1342Gilles Le Cot ou Lescot (184).
1347 21 octobre.Ernoul Pescauls (185).
1351Le même (186).
1353 4 avril.Jehan du Fresne, le fils (187).
1376 21 févr. Pierre de Saint-Pol (188).
-5 juillet.Jehan Poulain, dit Broieffort, avocat et
conseiller à la cour de la comtesse d'Artois (189).
1395 31 mars. Colart de Boves (190).
-20 octobre.Le même (191).
139623 avril.Laurent Pavie(192).
13984 juilletWillaume Erembaut (193).
140122 décembre.Jehan de Rumilli (194).
140227 juillet.Le même (195).
14057 avril.Willaume Erembaut (196).
1406Le même (197).
140717 juin.Le même (198)
-22 juin.Le même (199).
140910 mars.Colart Loncle (200).
141026 février.Le même (201).
15 janvier. Jehan de Bours (202).
1411avant le 31 janv. Le même (203).
-18 juillet.Le même (204).
141221 janvier.Colart de Gamaches (205).
-23 juillet.Le même (206).
1413Le même (207).
1414Le même (208).
1415février.Le même (209).
141928 avril.Willaume Erembaut (210);
142211 e t 22 août.Le même (211).
142321 avril.Le même (212).
142520 avril.Le même (213).
-8 novembre.Robert de le Motte, écuyer (214).
14286 août.Pierre Pocholle (215).
143123 juillet.Robert Le Vasseur (216).
1435 17 mars.Robert Le Vasseur (217).
1438 4 octobre.Le même (218).
1440Loys le Petit (219).
-17 août.Jehan de Hodicq, dit le Fée (220).
144331 janvier.Adam Picquois (221).
144611 octobre.David de Hodicq, dit le Fée, seigneur
de Berck (222).
14554 mars.Colart Danel (223).
145615 décembre.Le même (224).
145614 avril.Guillaume le Rat (225).
1457Le même (226).
14594 août.Le même (227).
145919 janvier.Jehan Lescoumy (228).
146018 avril.Colart Danel (229).
146228 mai.Le même (230).
146517 mars.Jehan d'Arques (231).
146621 janvier.Guillaume Gloriant (232).
1467Le même (233).
14701er octobre.Guillaume de Marle (234).
147312 févrierJehan Glods (235).
1481Nicolas d'Arque (236).
148521 février.Nicolas Goffete ou Goffeste, licencié
ès lois (237).
148917 janvier.Adrien de la Haye (238).
14922 janvier.Jehan du Crock, licencié ès lois (239).
149412 avril.Josse Bersin (240).
1506Jehan Le Noir, sieur de la Wastine (241).
151227 juillet.Etienne de Lespinoy (242).
1516Nicolas d'Arques (243).
1523Jehan Le Noir, sieur de la Wastine (244).
15298 mai.François Rumet, licencié ès lois (245).
154824 décembre.François d'Ostrel, licencié ès lois (246).
1550Jehan de Coulomby, écuyer (247).
1556 et 1557Jehan Petit (248).
1558Le même (249).
1560Le même (250).


GEORGES DE LHOMEL.

Extrait de "Le Cabinet Historique de l'Artois et de la Picardie -
Tomes XIII - Nov./Dec. 1898 et XIV - Janv./Fev. 1899 "
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Notes :

(1) Comme pour les gardes du scel parus en I897, et les officiers du bailliage de Montreuil, que nous comptons
publier l'année prochaine, nous nous faisons un devoir bien agréable de remercier notre ami Paul de Wailly et M.
Rodière, qui ont bien voulu nous donner un grand nombre de notes pour la rédaction de ce travail.
(2) Dans l'Histoire de Montreuil, de Lefils, page 86, on lit « Hugues Capet retira pour lui la forteresse de
Montreuil, comme s'il eut craint de laisser à un gendre cette place de résistance. Dès lors, dit la Chronique de
Rumet,
il fit mouvoir du château de Montreuil et non du Comté, les terres et seigneuries en la prévôté de
Montreuil, comme étant du domaine de la couronne de France, ainsi qu'on le voit dans l'ancienne déclaration de
l'étendue de cette prévôté.»
(3) Ce droit de ressort n'avait cependant lieu qu'en certains cas, et ne portait aucune atteinte à la juridiction
municipale, ainsi que le prouve entre autres l'article V de l'ancienne coutume de Saint-Omer.
(4) Manuscrits de Pagès publiés par Louis Douchet, t. Ier, p. 475 et 476.
(5) Appendices aux livres V et VI, page 564. Sous Philippe-Auguste, il existait 67 prévôtés comprises sous le
nom de prévôtés de France, parce qu'elles dépendaient du territoire dont ce roi, avant ses conquêtes, était haut
seigneur immédiat. Avant les conquêtes de 1203, il faut citer les prévôtés de Bethisy, Verberie et Laon,
Pierrefonds, Amiens-Ponthieu (Il y avait alors un comte et peu de chose appartenait au roi), Beauquesne, Hesdin,
Montreuil, etc. (Laferrière.) - Longnon dit que Montreuil, qui, sous Philippe-Auguste, était le siège d'une prévôté
royale, revint sans doute aux comtes de Ponthieu, puisqu'en 1249, Mathieu de Montmorency se
qualifiecomes Pontivi et Monsteroli.
(6) M. G. de Witasse fixe la création de la prévôté de Montreuil au XIIIe siècle, sans pouvoir, dit-il, en donner la
preuve. (Lettre du 20 octobre 1896,et Cabinet listorique de l'Artois et de la Picardie, P. 244.). En 1209, dit-il,
c'est le comte de Ponthieu qui accorde aux habitants de Montreuil leurs franchises communales; le roi n'avait donc
pas alors toute la puissance qu'on lui reconnaît dans la suite, quand, en 1286, il s'oppose à l'exercice de la justice
que prétendait Edouard II, devenu comte de Ponthieu . On devrait donc placer entre ces deux dates
l'établissement de la prévôté, peut-être après l'acquisition du château, par le roi Louis IX, au mois de juin 1224.
(7) Dom Grenier. Vol. 46. Copie d'une charte de Gui, comte de Ponthieu en 1100, dans laquelle se trouve :
Watcelinus, qui tunc temporis erat
vice-comes Monsteroli et,ville Rue.
(8) La prévôté de Crépy s'adjugeait le jour de la saint Jean-Baptiste par le ministère des officiers du roi. Elle
comprenait les exploits, les amendes, le travers, la voirie, le greffe, le tabellionage, le tourage, les prisons, les poids,
les mesures, les fours banaux, les rnoulins et les pressoirs. (Histoire du duché de Valois, tome II, page 88.). Les
prévôtés étaient baillées « pour argent, aux plus offrants et derniers enchérisseurs et pour ce en beaucoup de lieux
à de très mauvaise ribaudaille, mangeurs de pauvres gens et pires que ne sont larrons. (Tierny, la Prévôté de
Montreuil.)
Dans le domaine royal, dès les XIIie et XIIIe siècles, se formèrent de véritables compagnies d'Italiens
pour acheter les baux des prévôtés
(9) Une charte de Philippe le Bel porte bail de la ferme de la prévôté d'Amiens, au profit de la ville, mai 1292.
(Arch. de la Somme. Amiens, série A. A., no 37.)
(10) Carlier. - Histoire du duché de Valois, t. II, p. 88.
(11) Pourtant dans Laferrière, Histoire du droit français, nous lisons : Joinville dit que Saint-Louis ne voulut pas
que la prévôté de Paris fût vendue, mais cette protection ne fut étendue à toutes les prévôtés du royaume qu'en
1346 par Philippe de Valois. Appendice au livre V, p. 110. Il paraît que quand il fut question de canoniser Saint-
Louis, le seul reproche frappant qu'on fit à sa mémoire, fut d'avoir autorisé ou du moins d'avoir toléré les abus qui
se commettaient dans l'adjudication et exercice des prévôtés. (Histoire du duché de Valois, P. 88, t. II.)
(12) Ord. des rois de France.
(13) Id.
(14) Pagart d'Hermansart, Anc. communautés d'arts et métiers, à Saint-Omer, p. 30 et 31.
(15) Ordonnances des rois de France. Charles V, etc. : « Nous, voulant montrer nos exemples aux plus hauts
justiciers et autres juges, avons ordonné et ordonnons, que toutes prévôtés, tabellionages, vicomtés, clergés et
autres offices, appartenons au faict de justice, ne seront plus vendues dorénavant, ni baillées à ferme, mais en
garde et par le conseil des gens du pays ou du pays voisin et qune les dits baillis, sénéchaux, vicomtes ne seront
point juges ès pays dont ils seront néz et demeurant et si aulcun y en a,nous voulont qu'ils soyent ostéz et nous-
même les ostons par ces présentes du tout. (Art. 1er.) Charles V, par l'article 5 de la même ordonnance,ordonne
que toutes justices et juridictions soyent laissées aux juges ordinaires et à chacun singulièrement en la juridiction,
sans ce que les baillis, prévôts et autres justiciers les puissent traire par devant eux, sinon que ce fust et cas de
ressort et souveraineté seulement.
(16) Ord. des rois de France.
(17) Ordonnance de Charles VI.
(18) Isambert, t. XII, P. 214 - Charles VIII « pour ce que plusieurs remontrances nous ont esté faictes des
prévostés de notre royaume qu'au temps passé ont été baillées à ferme, nous voulons et ordonnons que
dorénavant seront seulement affermés les amendes et exploits d'icelles prévostés à notreprofit au plus offrant
et dernier enchérisseur et à personnes resséanteset bien applegées selon les ordonnances et au regard des
dites prévôtés ; elles seront exercées par gens lettrés et bons coustumiers, bien famés et renommés qui seront élus
par les officiers des lieux appelés les praticiens d'icelles et seront institués par nous à telles taxations, ni leur seront
ordonnées par nos gens des comptes et trésoriers ». - Le roi Henri II, rendit en octobre I547, ùn édit sur les états
des prévôtés, les mayeurs, échevins et autres charges et états des villes de France. (Arch. de la ville d'Amiens,
série A. A., no 38.)
(19) Les officiers placés par les comtes dans les villes prirent arbitrairement les noms de comtes, prélats, châtelains
et même de maires. (Traité de la police. Livre ler.)
(20) La Curne de Sainte-Palaye. Dict. hist. de lancent langage français.
(21) Levrier. Mémoire sur l'origine, les fonctions des baillis, prévôts, etc., et Pagart d'Hermansart. Anciennes
communautés d'arts et métiers à Saint-Omer.
(22) Dict. de la conversation au mot prévôté.
(23) Tierny. La prévôté de Montreuil. - Dans de nombreux titres féodaux, sont souvent mentionnés sous le titre
de prévôts, les agents préposés par les seigneurs pour la perception des rentes et de tous les revenus de la fiscalité
féodale.(Dict. de la conversation.) - A Crépy (Oise) il y avait deux prévôts, l'un juge, l'autre fermier. Dans
un titre de 1276, on nomme le prévôt juge simplement, proepositus regis, et le prévôt receveur proepositius
fiscarius. (Histoire du duché de Valois,
tome II p . I43.)
(24) Tierny. La Prévôté de Montreuil. - Le roi Philippe le Bel ordonne au bailli d'Amiens, de faire payer par le
receveur de la prévôté de Montreuil les arrérages de rente, qui sont dûs à l'abbaye de Saint Riquier en Ponthieu,
en décembre 1313- (Cart. de l'hôtel de ville de Boulogne-sur-Mer.)
(25) Tierny. La prévôté de Montreuil.
(26) Dans le Dict. de l'ancien langage français, de La Curne de Saint-Palaye, nous lisons : Pithou, après avoir
parlé des anciens missi comitum, lieutenants généraux des comtes, s'explique ainsi Les lois des Lombards, comme
aussi les usages de fiefs semblent appeler tels viguiers proepositos, à quoy peut se rapporter vraisemblablement
l'origine de nos prévôts en garde, qui sont comme juges inférieurs des baillis, combien que par un long temps en
plusieurs endroits de la France ils ne fussent que fermiers ayant toutefois quelque forme de juridiction, comme les
vicomtes en Normandie, nonobstant que par l'ordonnance de Philippe le Bel il fut estroitement défendu à ceux qui
tiendraient les prévostés à ferme de juger et taxer amende.
(27) Laferrière. Hist. du droit français. Liv. V, page 24 et renvoi de la page 21, et Dict. de la conversation,
au mot prévôté.
(28) Pagart d'Hermansart.
(29) Laferrière. Hist. du droitfrançais.
(30) La Curne de Saint-Palaye. Dict. hist. de l'ancien langage français. - C'est en 1190 que dans son
testament Philippe Auguste établit les baillis ou plutôt leur donna des fonctions précises. (Id.). Avant 1190, les
prévôts pouvaient être destitués par les baillis, mais par son ordonnance, Philippe Auguste leur retira ce pouvoir, à
moins que ce ne soit pour meurtre, rapt, homicide et trahison : « Ballivos autem nostros, non poterunt amovere
regina et archiepiscopus a ballivis suis, nisi pro
murtro, vel raptu, vel homicidio, vel proditione, nec ballivi
praepositos nisi
per aliquos istorum ». (Pagart d'Hermansart).
(31) Tierny. La Prévôté de Montreuil, p. 54 et 56.
(32) Tierny. La Prévôté de Montreuil, p. 94.
(33) L'ordonnance de 1270 règle la conduite du prévôt en sa cour. (Isambert.)
(34) La Curne de Saint-Palaye. Dict. de l'ancien langage français.
(35) Ord. des rois de France.
(36) Id.
(37) Id
(38) Ord. des rois de France.
(39) Ord. de Philippe de Valois.
(40) Ord. des rois de France.
(41) Id.
(42) Lors de l'aide establie dans le mois de février 1356, les maires, eschevins, prévôts des villes de loy, furent
chargés de faire la déclaration des feux qui étaient dans leurs villes et de faire ensuite l'imposition de l'aide.
(43) Ord. des rois de France.
(44)Ord. des rois de France.
(45) Id. id.
(46) Ord. des rois de France.
(47) Id.id.
(48) Id.id.
(49) Id.id.
(50) Ord. des rois de France.
(51) Id.
(52) Id.
(53) Catalogue des actes de François 1er. Imprimés. Tome IV.
(54) Ord. des rois de France.
(55) Id.id.
(56) Tierny. - La Prévôté de Montreuil.
(57) Arch. d'Hesdin. Comm. Roger Rodière.
(58) Bibl. nat. Fonds français, n° 26126. Mss. 1862.
(59) Tierny. - La Prévôté de Montreuil. - Nous trouvons comme sergents : jehan de Bimont, 1308, Adam de
Fruges, 1323, Etienne Picquet, 1326, Jacques Braine, 1330, Thomas de la Marlière, 1355, jehan Poissant,
1376, Robert de Fauquembergue, jehan Massessery, Arnold de le Motte et jehan de Creuse, 1381, Robert
de Corbie, 1394, Pierre de Courteville, 1401, Henry de Soru et Willaulme Le Recte, 1407, Willame
Hermant, 1415, jehan de Crépieul, 1443, Robert Cadart et jehan du Mesnil, 1456, Pierre de Fruges et
jehan de Sénicourt, 1507, etc., etc.
(60) Louandre. Histoire du comté de Ponthieu. Tome ler, p. 448 et Britich Museum, Mss. Arundel, n° 12,
in-f° parvo XVe siècle, fo 9 à 15.
(61) Nicolas de Bours ajouta des commentaires à ces coutumes, qui furent éditées à Hesdin, chez Bauldrain
Dacquin, en 1517. (Danvin, Hist. du vieil Hesdin, p. 297.) Un exemplaire de ces coutumes se trouve aux
Archives nationales, J. 793, n°18 A. C'est un petit livre sur la première page duquel est écrit en lettres gothiques :
Agrégatoire de coutumes contenant ce qu'en suit : coutumes générales de la Prévosté de Monstreuil avec les
usaiges et stilz dudit siège réal
dudit lieu apostillées des concordances du droit civil et canon. - Sans date.
(62) Nous donnons l'édit du Roi, supprimant la prévôté de Montreuil et qui est ainsi conçu : Charles, par la grâce
de Dieu, Roy de France à tous présents et advenir, salut. Comme suivant la réquisition et remonstrance faictées,
aux estatz tenuz en la ville d'Orléans en janvier dernier passé nous avons voulu et ordonné que la justice qui estoit
exercée à nos subiectz soubz deux degrez de jurisdiction seroit des oresnavant à mesure que nos prevostz, bailliz
et leurs lieutenans viendraient à décéder exercée après le trespas du premourant soubz ung seul degré de
jurisdiction et les juridictions des dits prévosts et bailliz joinctes et unies à ceste fin ensemblement, savoir faisons
que nous adverty du trespas de feu Me Paul Fleur de Montaigne en son vivant prévost en notre ville de Montereul,
avons icelluy office de prevost supprimmé et aboly, supprimons et abolissons par ces présentes et la jurisdiction
d'icelle prevosté joincte et incorporée, joignons et incorporons à la jurisdiction du bailly d'Amiens establie audict
Montereul pour estre doresnavant icelles deux jurisdictions exercées conjoinctement et confusément et la justice en
icelluy siege distribuée a noz subiects soubz ung seul degré de jurisdiction par notre bien amé Me jehan de
Coulomby, lieutenant général dudict bailly d'Amiens audict siège de Montereul et ses successeurs audict office. Si
donnons en mandement à nos amez et feaulx conseillers les gens de nostre court de parlement à Paris et à tous noz
autres justiciers etofficiers qu'il appartiendra que nos présentes suppression, union, vouloir et invention ils facent
garder, observer et entretenir, lire, publier et enregistrer et du contenu joir et user lesdicts Coulonby et ses
successeurs audict office plainement et paisiblement sans en ce luy faire mectre ou donner ne souffrir luy estre faict
mis ou donné aucun trouble destourbier ou empeschement au contraire; car tel est nostre plaisir; et afin que ce soit
chose ferme et stable a tousjours nous avons faict mectre notre scel à ces présentes, sauf en autres choses nostre
droict et lautruy en toutes. Donné à Paris au moys de juin lan de grâce mil cinq cens soixante un et de nostre
règne le premier. Ainsy signé sur le reply par le Roy en son conseil. Lecta, publicata et registrata audito et
consentiente procuratore generali regis. Paisiis in parlemento decirna quarta die augusti 1561. Archives nationales.
P . XIA. 8624, p. 11O.
(63) Déclaration de Francois de Héghes, Pierre Obert, Nicolas de Fromantel, Jehan Postel, Jehan Allard et Jehan
Petit, notaires à Montreuil, attestant avoir vu les lettres de suppression de la prévôté de cette ville, le 1er
septembre 1565. (Min. d'Obert, notaire.)
(64) Dans ses Rech. gén., de Rosny, t. IV, p. 104, cite en 1100 un prévot de Montreuil du nom de Wasselin.
Nous ne croyons pas devoir le faire figurer dans cette liste, car nous n'avons pu le trouver à la source indiquée. Un
Wasselin est qualifié de vice-comes Monsteroli le 7 juillet 1112, dans une charte d'Eustache III, comte de
Boulogne, en faveur du monastère de Saint-Vulmer. (Aubert Le Mire, diplomatum Belgicorum nova collectio.
IV,
cha. XX p. 191. On trouve un Wasselin mayeur de SaintOmer en 1376. (de Rosny, Rech. gén., t. III, p.
1543); Hue Wasselin, échevin de cette ville en 1365. (Arch. départ. du Pas-de-Calais. Arch. civiles, série A, no
981); jehan Wasselin habitait Montreuil en 1574 et était témoin dans un acte de Ducay, notaire.
(65) Note Roger Rodière; il est qualifié prévôt le Roy à Menstruel adonc. (Chartes du Val).
(66) En 1296, Simon Monnequin, prévôt de Montreuil, et jehan de Bours, lieutenant de Beauquesne, furent
envoyés par Philippe-le-Bel à Guy, comte de Flandre pour le « sommer de se rendre en la court du Chastelet de
Paris pour y entendre sa condamnation de ce qu'il s'était lié avec le roi d'Angleterre, contre la France. » Le comte
Guy était alors en son château de Wuivendal entre Bruges et Ypres. Ainsi « que le comte issit de sa chapelle et
avait ouy messe les sergents le saluèrent et feirent lire leur pouvoir devant lui et meirent tantôt main du comte et lui
commandèrent qu'il livrât son corps en prison dans quinze jours au Chastelet de Paris, sur tant qu'il pourrait
méfaire ), etc. (Chronique de Flandre, par Denis Sauvage in-fol, p. 78.)
(67) Archives de l'Empire, Imprimés, Inventaires et Documents. E. Boutaric. Actes du Parlement de Paris, n°
5136. - Cart. de Saint-André et Cart. de Saint-Saulve, p. 34.
(68) Id., n°s 7076 et 7075.
(69) Id., no 7292. Il doit être le même que Jehan de Mailly dit Servins.
(70) Bulletin de la Morinie, année 1898. (Chronique de l'Abbaye de Blandecques, p. I40.)
(71) Archives du Pas-de-Calais. Trésor des chartes d'Artois. Série A. L 433. Il tient assise à Montreuil le
30juillet 1324, avec Jehan de Sempy, homme du roi.
(72) Boutaric. Archives de l'Empire. Inventaires et Documents. Actes du Parlement de Paris, n° 7292.
(73) Chambre des comptes de Lille, 1ère partie, série B, n° 639. Porte : De gueules semé de croissants
d'argent, au lion de sable.
(74) Note R. Rodière.
(75) Cart. de Saint-Saulve. T. Il., fol. 229.
(76) Ch. de Saint-Bertin, n° 1605, qualifié garde de la prévôté. Porte : De sinople à la fasce d'argent, à la
bande fuselée de gueules, brochant sur le tout. (De Rosny. Rech. gén., t. III, p. 1540).
(77) Mss marquis Le Ver.
(78) Ch. de Saint-Bertin, n° 1625. Sceau rond, 20mm, écu à la fasce, au chef d'un lambel de trois pendants,
à la bande denchée, contredenchée et brochant sur le tout. - Qualifié garde de la prévôté.
(79) Mss. de la Chartreuse de Neuville. Sentence du prévôt touchant des conflits de juridiction, entre les sergents
du Roi et les mayeur et échevins de Montreuil. (Note du Frère Alphonse.)
(80) Cart. de l'église de Thérouanne, n° 258. Procès entre l'évêque de Thérouanne et discrètes personnes le
doyen et le chapitre Notre-Dame de Thérouanne et messire Guy de Moustier, chanoine de ladite église.
(81) Archives particulières.
(82) Archives du Pas-de-Calais. Trésor des chartes. Série A, n° 681.
(83) Ch. de Saint-Bertin, n° 1680, publiées par l'abbé Haigneré.
(84) Archives nationales, J. 236, pièce 73 ; jugement de ce prévôt, dans lequel sont mentionnés les noms de tous
les prévôts du Vimeu à cette date. On trouve le même orthographié Guessebronne.
(85) Mss du marquis Le Ver.
(86) Cart. Saint-Saulve, t. 1er, fol. 91 et 92.
(87) Ch. de Saint-Bertin, n° 1804.
(88) Id. n° 1871. - On trouve à Arras Jehan de la Vacquerie en 1476. (Dom Ganneron, Histoire des comtes de
Boulogne).
(89) Dict. historique du Pas-de-Calais. Saint-Pol. T. 1, p. 222. Il est cité comme lieutenant du bailli d'Hesdin
en 1346. (Demay, Sceaux d'Artois, 1431.) Note R. Rodière. - Prévôt d'Hesdin, 1
366. (Ch. D'Artois.)
(90) Archives communales de Boulogne-sur-Mer. - Mathieu de la Vacquerie, donne sa terre du Val le Roy-sous-
Montreuil à l'hôpital de Montreuil.(Braquehay, Etablissements hospitaliers, p. 33).
(91) Cart. de Saint-André et de Rosny, Rech. gén., t. III, p. 1539. Dom Grenier, vol. 46.
(92) Ch. de Saint-Bertin, n° 1929. Porte : De gueules à la croix d'argent. (De Rosny).
(93) Dom Grenier, vol. 46 et Cart. Saint-Saulve, T. 1er, fol. 67 et 90.
(94) Ch. de Saint-Bertin, n° 1955. Son sceau est rond, 24 mill. dans un quadrilobe. Ecu à 3 chevrons chargé
en chef de deux épées, la pointe à senestre. - Seel jehan Warin.
(95) Id., n° 1966.
(96) Cart. Saint-Saulve. T. II. Fol. 184.
(97) Archives du Pas-de-Calais, fonds Saint-Firmin et Tierny, prévoté de Montreuil, p. 56.
(98) Tierny. La prévoté de Montreuil.
(99) Mss. de la Chartreuse de Neuville. Lettre relative à l'impôt de six deniers que réclamait la ville de Montreuil
aux religieux de Saint-SauIve, p. 157 et 158.
(100) Dom Grenier, vol. 46. Porte : à la bande chargée de 3 fermeaux, et de Rosny. Rech. gén. p. 1027.
(101) Dom Grenier, vol. 46 et Ch. de Saint-Bertin, n° 2015, le 5 août.
(102) Dom Grenier, vol. 46.
(103) Ch. de Saint-Bertin, n° 2028.
(104) Dom Grenier, vol. 46.
(105) Mss. Bibliothèque de la Chartreuse, entérinement de lettres présentées à ce prévôt sur l'accord pour le
péage de Bapaume, p. 410.
(106) Ch. de Saint-Bertin, n° 2047, et Dom Grenier, vol. 46.
(107) Cart. de Saint-Saulve, T. 1er, fol. 78 et 281.
(108) Ch. de Saint-Bertin, n° 2078.
(109) G. Demay. Sceaux d'Artois et de Picardie. 1503. - Sceau rond de 23 mill. Archives communales de
Saint-Orner, n° 203. Ecu vairé, au franc canton penché, timbré d'un heaume couronné et cimé d'une main,
supporté par deux lions.
(110) Note Braquehay Arch. hospit. B- 3 case 1.
(111) Ch. de Saint-Bertin, n° 2111.
(112) Id., n° 2127.
(113) Id., no 2141.
(114) Id., no 2164.
(115) T . Dom Grenier, vol. 46, cite par erreur Pierre Hourdel, comme prévôt de Montreuil en 403, et Cart. de
Saint-André.
(116) Chambre des Comptes de Lille. Série B, n° 1354.
(117) Ch. de Saint-Bertin, n° 2189.
(118) Id., n° 2191.
(119) Id., n°2213.
(120) Id., n° 2219.
(121) Qualifié garde de la prévoté. (Marquis Le Ver).
(122) Mss. marquis Le Ver.
(123) Ch. de Saint-Bertin, n° 2380. - Le sceau de Colart de Montawis est rond, de 23 mill. Ecu losangé,
penché, timbré d'un heaume, couronné de fleurs,
cimé d'un paon rouant, supporté par deux griffons : S.
COLART DE MONTAWIS.
(124) Ch. de Saint-Bertin, n° 2407. Il doit porter : D'argent à 3 chevrons de sable (Carpentier).
(125) Chambre des comptes de Lille, série B. 1428. Paiement pour frais de vacations de la somme de 8 livres 4
sous, à la veuve de Colart de Gamaches, vivant prévôt de Montreuil et à Jehan Erembaut, clerc de la prévôté, par
Jean sans Peur, duc de Bourgogne. - Colart de Gamaches porte : De sinople au chef d'azur.
(126) Ch. de Saint-Bertin, n° 2479.
(127) G. Demay. Sceaux de la Flandre. 9e série, n° 5345. Sceau rond de 27 mill. Archives du Nord. Chambre
des comptes. Ecu au chevron accompagné d'un heaume, cimé d'une touffe. Seel Jehan Guerboëde. Exécution
de certains mandements du duc de Soissons contre le seigneur du Ponthieu et Chambre des comptes de Lille,
1ère partie, n°1432 ; il est orthographié Gherbode.
(128) Cart. de Saint-Saulve,t. 28, fol. 13.
(129) Ch. de Saint-Bertin, n° 2562.
(130) Mss. marquis Le Ver.
(131) Id., n° 2588.
(132) Cart. de l'église de Thérouanne, n° 338. Il publie une ordonnance de Charles VI, du 15 décembre 1421.
(133) Ch. de Saint-Bertin, n° 2676.
(134) De Rosny, p. 1027. Porte : De sable semé de 6 binettes d'or, à la fasce de même, chargée de 3 aigles
de gueules
(Carpentier).
(135) Braquehay. Arch. hospit. B. 30, case 4.
(136) Ch. de Saint-Bertin, no 2795.
(137) Id. n° 2829.
(138) Braquehay. Arch. hospit. A. 5, case 10.
(139) Mss. du marquis Le Ver.
(140) Braquehay. Arch. hospit. B. 24, case 3.
(141) Mss. du, marquis Le Ver.
(142) Cart. de Saint-Saulve. T. II, fol. 86.
(143) Id. Id. fol. 300.
(144) Braquehay. Arch. hospit. B. 16. case 3.
(145) Note R. Rodière.
(146) Mss. du marquis Le Ver. Il est appelé par erreur Gérard le Burier.
(147) Braquehay. Arch. Hospit.
(148) Cart. de Saint-Saulve. T. II, fol. 162.
(149) Id. Id. fol. 142.
(150) Ch. de Saint-Bertin, n° 3469.
(151) Braquebay. Arch. hospit. B. 99, case 8. 4e liasse.
(152) Ch. de Saint-Bertin, n° 3499.
(153) Cart. Saint-Saulve. T. II, p. 127.
(154) Ch. de Saint-Bertin, n° 3582; il est qualifié garde de la prévôté.
(155) Id. n° 3585.
(156) Arch. partic. Il est qualifié juge et garde de la prévoté pour le roy de France.
(157) Mss. du marquis le Ver.
(158) Arch. Part.
(159) Mss. du marquis Le Ver.
(160) Ch. de Saint-Bertin, n° 3786.
(161) Archives particulières. Copie des coutumes de la prévôté de Montreuil. Robert de la Pasture comparait à
la rédaction de ces coutumes.
(162) Mss. du marquis Le Ver.
(163) Chron. de Saint-André, par Nicolas Ledé, fol. 16. Nicolas Ledé teste le 22 avril 1510 et meurt avant le
30 avril 1511. (Note R. Rodière.)
(164) Cart. de Saint-André, et de Rosny, Rech. gén., t. IV, p. 665.
(165) Archives du Pas-de-Calais. Fonds Saint-Firmin.
(166) Archives d'Hesdin.
(167) Chron. de Svint-André, fol. 24.
(168) Min. des notaires.
(169) Mss. du marquis Le Ver. - juge et garde de la prévôté.
(170) De Rosny. Rech. gén., p. 851.
(171) Archives nationales. Original. Chambre des comptes de Paris. p. 17, n° 5556. Il est qualifié lieutenant du
bailli à Montreuil, prévôt dudit lieu. Porte : D'azur à 3 dragons d'or.
(172) Ch. de Saint-Bertin, n° 3936.
(173) On trouve aussi Jehan de Lespinoy, licencié-ès lois, juge et garde de la prévoté. (Marquis Le Ver).
(174) Mss. du marquis Le Ver, qualifié juge et garde de la prévôté.
(175) Id.
(176) Id.
(177) Id.
(178) De Rosny, Rech. gén., t. III, p. 1101.
(179) Qualifié aussi bailli de l'abbaye de Saint-josse.
(180) D'après de Rosny, il vivait encore en 1553. (Rech. gén., t. II, p. 542).
(181) Provisions de prévôt de Montreuil, données par le roi à Montargis le 21 avril 1545. Me Paul Fleur de
Montaigne est reçu à Amiens, le 25 mai suivant. (Dom Grenier, vol. 112 bis,) et est nommé à la place de Gilles
d'Ostereus (Osterel), id. On trouve à Abbeville en 1551, (Minutes Leporcq), Paul Fleur de Montaigne,
demeurant en cette ville, et Amiens le 19 février 1699, Louis Fleur de Montaigne, notaire royal. (Dom Grenier, vol.
112 bis. - Il est le dernier prévot de Montreuil, car cette charge fut supprimée par ordonnance royale de juin 1561
(v. st.) Le 24 février 1553, Me Paul de Fleur de Montaigne, prévot, afferme l'office de greffier des magasins de
Saint-Wallery et du port de la Fresté à Olivier de Pontieu. (Min. des notaires.) Note R. Rodière.
(182) Comptes des Argentiers de Montreuil.
(183) Chambre des Comptes de Lille. 1ère partie. Série B. no 728. Commission de ce lieutenant pour ajourner à
Montreuil le bailli de Furnes sur les exploits de police par lui faits en la châtellenie de Warneton, appartenant à la
dame de Cassel.
(184) Cart. de Saint-André. - Rosny, p. 844.
(185) Ch. de Saint-Bertin, n° 1627. Qualifié lieutenant du garde de la prévôté.
(186) Bibl. de la Chartreuse de Neuville. Lettres de ce lieutenant aux mayeur et échevins de Montreuil, Mss., p.
374. (Note du Frère Alphonse.)
(187) Ch. de Saint-Bertin, n° 1657.
(188) Ch. de Saint-Bertin, n° 1864.
(189) Trésor de Chartres. - Bailli de Thérouanne, avocat et conseiller à la cour d'Artois. Il avait cinquante-sept
ans en 1376.
(190) Ch. de Saint-Bertin. N° 2055.
(191) Ch. de Saint-Bertin, n° 2070- Sceau rond, 23 mill. Écu à trois quintefeuilles, celle de dextre couverte
par un franc canton penché, timbré d'un heaume, cimé d'une tête de levrier (?), supports : Deux lions. S.
COLART DE BOVES.
(192) Id., n° 2080. Le sceau de Laurent Pavie est rond, de 22 Mill. ; un monogramme dans un quadrilobe. S.
LAVRENT PAVIE.
(193) Archives de Saint-Omer. LXXXI. 22, et Tierny, la prévoté de Montreuil, p. 92.
(194) Ch. de Saint-Bertin, n° 2154.
(195) Ch. de Saint-Bertin, n° 2160. Sceau rond, 22 mill. Écu penché au chevron accompagné de trois clefs,
2 et 1, les deux premières adossées, timbré d'un heaume, cimé d'un écureuil, supports : Deux griffons. S.
JEHAN DE RUMILLI.
(196) Id., n° 2204. On trouve aussi le 3 novembre 1406, Jacques du Clé, qualifié lieutenant de Jacques bâtard de
Renty, prévot de Montreuil. (Mss. du marquis Le Ver.)
(197) Mss. du marquis Le Ver.
(198) Id.
(199) Id.
(200) Ch. de Saint-Bertin, n° 2359. Sceau rond. Écu chargé d'un hippogriffe passant accompagné d'un
symbole évangélique dans les trois angles saillants d'un
trilobe. S. COLART LONCLE - On trouve Jehan
Loncle, garde de la prévôté de Paris, en 1324. Arch. communales de Douai, série D. D.
(201) Ch. de Saint-Bertin, n° 2379.
(202) Cart. de l'église de Thérouanne, n° 311. Lettres de Jehan de Boves, (sic). lieutenant du prévôt de Montreuil.
(203) Chambre des Comptes de Lille. Série B. n° 1890. Quittances pour gages.
(204) Ch. de Saint-Bertin, n° 2407.
(205) Id., n° 2416.
(206) G. Demay. Sceaux d'Artois et de Picardie, n° 1504. Arch. Comles de Saint-Omer, 128. Sceau rond 25
mill. Ecu fascé de six pièces, au chevron chargé de trois croisettes brochant, à la bordure engrelée, penché,
timbré d'un
heaume cimé d'une tête de more. Dans le champ: deux rameaux. Seel COLART DE
GAMACHES.
(207) Mss. du marquis Le Ver.
(208) Id.
(209) Id.
(210) Cart. de Saint-Saulve, t. II, f. 13.
(211) Ch. de Saint-Bertin, n° 2608 et 2611.
(212) Id., n° 2621.
(213) De Coussemacker. Cart. de l'abbaye de N. D. de Bourbourg, p. 312.
(214) Ch. de Saint-Bertin, n° 2667.
(215) Braquehay. Établ. hospit. B. 16. Case 3. On trouve aussi Pierre Pocholle, lieutenant du prévot de
Montreuil, avant le 21 janvier 1412. (Ch. de Saint-Bertin, n° 2416.
(216) Dom Grenier. Vol. 46.
(217) Braquehay, Arch. hospit., B. 30, case 4. (Note Rodière).
(218) Ch. de Saint-Bertin, n° 2795.
(219) Archives du Pas-de-Calais. Fonds du chapitre Saint-Firmin (note Rodière.)
(220) Ch. de Saint-Bertin, n° 2815. Un Jehan de Hodicq est qualifié bailli de Merlimont (Chambre des Comptes
de Lille, 1415-1416. Série B. 1. 1907.
(221) Ch. de Saint-Bertin, n) 2854.
(222) Cart. de Saint-Saulve, t. II, f° 18.
(223) Ch. de Saint-Bertin, n° 3019, et Arch. Hospit.
(224) Arch. communales de Boulogne-sur-Mer. Qualifié lieutenant général de monsieur le Prévôt.
(225) Ch. de Saint-Bertin, n° 3036. Sceau rond 24 mill. Ecu penché, chargé d'un rat, timbré d'un heaume,
cimé d'une tête d'oiseau. Lég.
: GVILLAVME LE RAT.
(226) Braquebay, Arch. hospit.
(227) Arch. particulières.
(228) Id., n° 3085.
(229) G. Demay. Sceaux d'Artois et de Picardie, qualifié lieutenant général du prévôt. Sceau rond 25 mill. Arch.
de Saint-Omer, chapitre Notre-Dame. Ecu portant une fasce chargée d'une étoile entre deux quartefeuilles
et accompagnée de quatre annelets, trois en chef et un en pointe, penché, timbré d'un
heaume cimé d'une
tête d'oiseau dans un vol, supporté par deux lions. Seel
COLART DANEL.
(230) Ch. de Saint-Bertin, n° 3131.
(231) Cart. de Gosnay.
(232) Arch. du Pas-de-Calais. Fonds Saint-Firmin (note Rodière).
(233) Note Rodière.
(234) Ch. de. Saint-Bertin, n° 3287.
(235) Mss. Marquis Le Ver.
(236) Id.
(237) Archives de l'Hôtel-Dieu de Montreuil, et de Rosny, Rech. Gén., t.II, p. 665.
(238) Lettres pour la justice de Montreuil, Bibl. de la Chartreuse de Neuville, Mss., p. 425. Note du frère
Alphonse.
(239) Cart. de Saint-Saulve, t- II, f° 127.
(240) Ch. de Saint-Bertin, n° 3585. Il est qualifié lieutenant général du prévôt. Sceau rond, 28 mill. Ecu penché,
chargé d'une fasce et de trois
coquilles, deux et une, timbré d'un heaume, cimé d'une tête d'oiseau dans un
vol.
S. IOSSE BERSIN.
(241) De Rosny. Rech. gén., t. II, p. I070.
(242) Ch. de Saint-Bertin, n° 3838. Mandement donné à Thérouanne.
(243) Titres du Val-en-Surques, de Rosny, p. 1027.
(244) De Rosny, Rech. gén., p. 1546.
(245) Arch. du Pas-de-Calais. Fonds Saint-Firmin (note Rodière.)
(246) Minutes des notaires de Montreuil.
(247) Note Rodière.
(248) MSS. du marquis Le Ver. Extraits des comptes des argentiers de Montreuil.
(249) Id.
(250) Arch. particulières.
tstyle74"> Lettres pour la justice de Montreuil, Bibl. de la Chartreuse de Neuville, Mss., p. 425. Note du frère
Alphonse.
(239) Cart. de Saint-Saulve, t- II, f° 127.
(240) Ch. de Saint-Bertin, n° 3585. Il est qualifié lieutenant général du prévôt. Sceau rond, 28 mill. Ecu penché,
chargé d'une fasce et de trois
coquilles, deux et une, timbré d'un heaume, cimé d'une tête d'oiseau dans un
vol.
S. IOSSE BERSIN.
(241) De Rosny. Rech. gén., t. II, p. I070.
(242) Ch. de Saint-Bertin, n° 3838. Mandement donné à Thérouanne.
(243) Titres du Val-en-Surques, de Rosny, p. 1027.
(244) De Rosny, Rech. gén., p. 1546.
(245) Arch. du Pas-de-Calais. Fonds Saint-Firmin (note Rodière.)
(246) Minutes des notaires de Montreuil.
(247) Note Rodière.
(248) MSS. du marquis Le Ver. Extraits des comptes des argentiers de Montreuil.
(249) Id.
(250) Arch. particulières.